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Economie dans l'islam

27 Avril 2011 , Rédigé par intelligentsia.tn Publié dans #Economie

capitalisme"

La crise financière et la menace d'une récession mondiale confirment, pour certains théologiens musulmans, la supériorité du système économique basé sur la charia islamique. Celui-ci interdit l'intérêt, mais autorise le bénéfice. Les théologiens estiment que la charia demeure l'alternative au capitalisme.

Réforme radicale
L'actuelle crise montre "la nécessité d'opérer une refonte radicale et structurelle du système financier mondial explique le doyen de la Faculté des Etudes théologiques à l'université de Doha, Hatem Al-Naqrachaoui. "Le système économique basé sur les préceptes de l'islam offrirait une alternative qui réduirait les risques", ajoute-t-il.

"Les banques islamiques n'achètent pas de crédit, mais gèrent des avoirs concrets. Ceci les met à l'abri des difficultés que connaissent actuellement les banques américaines et européennes", se défend Abdel Bassat le directeur général de la
Qatar International Islamic Bank, Al-Chibi.

Distinction
La finance islamique se distingue du capitalisme essentiellement sur deux plans. D'une part, par son refus des prêts à intérêt, assimilés à de l'usure, pratique interdite par l'islam, et de la spéculation. D'autre part, par le partage des risques et des profits entre la banque et le client.


Les banques offrent des produits alternatifs tels que la "Ijara" , une location ou un bail, la "Moucharaka", la participation et la "Mourabaha", le gain partagé. La "Mourabaha" permet ainsi à l'entrepreneur de ne pas contracter de crédit avec taux d'intérêt: la banque achète les produits dont il a besoin, les lui livre et partage avec lui les bénéfices. En l'espace d'une trentaine d'années, le nombre des institutions financières islamiques dans le monde a dépassé les 300, réparties sur plus de 75 pays.

300 milliards de dollars
Le total de leurs actifs dépasse 300 milliards de dollars et augmente en moyenne de 15% par an. Intervenant lors d'une récente conférence à Doha, l'influent théologien qatari Youssef Al-Qardaoui a lui aussi vanté les mérites du système islamique. "L'effondrement du système capitaliste fondé sur l'usure et sur le papier, et non sur l'échange de marchandises sur le marché, est la preuve qu'il est en crise et démontre que la philosophie économique islamique se tient", a-t-il affirmé.

Le pétrole est islamique
"Toute la richesse est la nôtre (...) tout le pétrole ou presque a la nationalité islamique et nous avons une philosophie économique que personne d'autre n'a", a-t-il ajouté dans une référence au fait que les pays islamiques, au premier rang des quels l'Arabie saoudite, détiennent une grande partie des réserves prouvées de pétrole dans le monde.

Abondant dans le même sens, un dignitaire saoudien, Souleiman Al-Aoudah, a prôné la tenue d'"un sommet islamique international pour définir le cadre et les étapes d'une alternative économique islamique".

Un mécanisme solide, mais pas encore opérationnel
Certains islamistes admettent toutefois que cette alternative n'est pas immédiatement opérationnelle. "Théoriquement, le système économique islamique offre un mécanisme complémentaire et solide (...), mais dans la pratique, l'expérience bancaire islamique n'est pas encore mûre, car elle offre des produits limités comme la "Mourabaha", a ajouté M. Aoudah, un islamiste modéré.

Pas "une baguette magique"
Sa prudence est partagée par l'intellectuel islamiste égyptien Fahmi Houaidy, pour lequel le système islamique "pourrait apporter des solutions à certains problèmes bancaires, mais ne pourrait pas constituer une baguette magique" pour venir à bout de la débâcle financière qui secoue le monde. (afp/7sur7)

16/10/08 15h36

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